J’entends parler du Pastaga depuis longtemps, et par un concours de beaucoup de circonstances, je n’y avais encore jamais mis les pieds.
En y entrant, d’emblée, c’est le genre d’établissement que j’aime : sans prétention et de la taille d’un resto de quartier. Esthétiquement, le style du restaurant est assez éclectique et ne laisse pas indifférent. L’utilisation de matériaux bruts et dépareillés d’une table à l’autre, ainsi que l’ajout d’éléments de style plus industriel te donne l’impression d’un resto dans le Marais, à Paris.
Au moment de choisir, on nous suggère de prendre un plat chaud et un plat froid, puisqu’il s’agit de plats de taille moyenne. Nous étions quatre et avons donc choisi chacun deux plats que nous avons tous partagés.
Honnêtement, on n’était tous pas trop turned on par le porcelet laqué sur sa pancake et marinade d’aubergine, mais je l’ai commandé parce que le serveur nous expliquait sans équivoque qu’il s’agissait de leur plat signature. Turns out, tout le monde était jaloux.
Pareil, on nous recommandait le chou-fleur frit au yaourt Vadouvan, amandes cajuns et menthe en plat froid. Et nous on se disait : « Ah ouin, une entrée végé ? Du chou-fleur ? Ok… » Ben c’est ça, c’était pas mal l'un des meilleurs plats végés que j’ai mangé de ma vie : explosant de saveur et de fraîcheur, et si surprenant. Oh man. Qui a dit que le chou-fleur était plate ? (Moi, mais bon je me suis ravisée depuis)
Finalement, c’est peut-être nous qui avons des mauvais instincts de choisisseur de plats.
Mention honorable aussi à la pieuvre et son risotto noir : parfait assemblage de saveurs, parfaite présentation et cuisson.
Pour ce qui est du vino, j’étais craintive au départ, parce que le Pastaga est reconnu pour sa sélection de vins « nature » dont je ne suis pas ben ben fan (je ne suis pas encore rendue là). Pas de panique, il y a moyen de boire de très bons vins bio, et pas forcément trop « nature ». Bref, chacun y trouve son compte avec la sélection de vins au verre.
Maintenant, on ne peut pas parler du Pastaga sans parler de Martin Juneau. Après avoir ouvert sa première adresse en 2004 (La Montée de Lait) et après un court passage au Newtown, Juneau s’associe avec son ami de longue date et le chef Louis-Philippe Breton, pour s’établir en 2011 sur Saint-Laurent, au coin de Beaubien. Il est l’un des visages (et parmi les bras tatoués) les plus reconnaissables du Québec gastronomique, et ce qu’il touche est généralement gage de succès, à commencer par le Pastaga justement.
Chaque plat était fin, goûteux et raffiné. T’es dans le domaine de la précision, du détail et du mariage des saveurs. Qualité, qualité, qualité. Et expérience, parce que tu ne peux pas vraiment te tromper, quoi que tu prennes. Pour ce qui est des portions, elles étaient parfaites, pas de reste et pas le goût de mourir en sortant tellement t’as trop mangé.
Mes conseils : écoute le serveur et n’aie pas peur de prendre plein de choses à partager. Bref, le Pastaga est la définition d’une valeur sûre. N’attends donc plus que plein de circonstances se mettent entre toi et le Pastaga, vas-y.
✧ On y va pour : être impressionné.
✧ On se fait plaisir avec : le chou-fleur frit. J’y retournerai juste pour ça.
✧ À améliorer : la carte des desserts. À mes yeux elle était un peu simple en comparaison du soin apporté aux plats principaux.
✧ On recommande : c’est une institution guys.
6389 Boul St-Laurent, Montréal, QC H2S 3C3
www.pastaga.ca