J’avais envie d’essayer quelque chose de nouveau et le concept du zéro déchet a piqué ma curiosité. FYI, au Québec, chaque habitant produit l’équivalent de 724 kg de déchets par an. Je vais te le dire tout de suite, on ne décide pas de tenter l’expérience du zéro déchet sans avoir un plan d’action et sans une sérieuse réflexion. Ça implique plus que de simplement «ne rien jeter », puisqu'il faut user de sa créativité. J’ai donc décidé, durant une semaine, d’inclure la philosophie zéro déchet à ma vie, une étape à la fois.
Jour 1
Le garde-manger
Les achats en vrac facilitent le processus, à condition de se procurer des contenants et sacs en tissu réutilisables (ceux de Beauties & Co en collaboration avec Dans Le Sac sont disponibles dans le Store). De plus, comme la plupart des aliments vendus en vrac sont impérissables, il est possible d'acheter en grande quantité.
Jour 2
Le réfrigérateur
Cette journée a été un peu plus difficile puisque je devais solliciter les employés des épiceries et marchés, qui eux ne sont pas familiers avec le concept. Je t’avoue que le boucher m’a regardée drôlement lorsque je lui ai demandé de mettre ma viande dans mon contenant. Idem pour le commis à l’épicerie qui avait l'air perturbé lorsque je lui ai demandé s’il avait des choux de Bruxelles non emballés. Je te rassure, après quelques visites, ceux-ci me reconnaissent et sont maintenant confortables avec mes demandes.
Jour 3
Sur le pouce
J’étais prête, armée d’une bouteille d’eau réutilisable, d’un thermos à café, d’un kit d’ustensiles et d’une serviette réutilisable. Malheureusement, bien que l’initiative zéro déchet gagne de plus en plus en popularité, ce n’est pas tout le monde qui comprend le concept! Mon anecdote : Mentionner à la barista que je souhaite réduire mes déchets et que de ce fait, j’aimerais qu’elle mette mon café dans mon thermos. Vous auriez dû voir ma réaction quand je l’ai vu transvider mon café, d’un verre en carton à mon thermos, car elle n’était pas certaine de sa capacité… Échec! J’ai surtout compris que l’éducation au niveau des déchets restait à faire.
Jour 4
Les produits d’hygiène et de beauté
De ce côté, je me suis procuré une brosse à dents en bambou compostable, un shampoing en pain, une bonne vieille barre de savon vendue sans emballage et j’ai fait plusieurs DIY pour fabriquer des produits de beauté. L’huile de coco et l’huile d’olive sont devenues mes meilleures amies pour prendre soin de ma peau.
Jour 5
Les vêtements
En fait, je n’avais besoin de rien alors je n’ai rien acheté! Cependant, j’ai fait une liste des friperies et boutiques de location de vêtements qui m’intéressent, car je sais que ça me sera utile dans un avenir rapproché. Je vous recommande Station-Service, une entreprise éco-responsable qui nous permet de louer des vêtements de designer Montréalais. Anne St-Onge, collaboratrice pour Beauties & Co, a aussi rédigé un article à propos de la propriétaire et de son brillant projet.
Jour 6
Le lavage
Je n’ai pas trouvé près de mon domicile de savon à lessive en vrac. J’ai donc tout simplement fait un mélange de savon de Marseille, d’eau, de bicarbonate de soude, de vinaigre et d’huile essentielle. Aussi simple que ça! J’ai ensuite fait sécher mon linge en le suspendant, plutôt qu’en utilisant l’énergie de la sécheuse. Tsé, tant qu’à y être!
Jour 7
Le papier
Le papier, ça à l’air anodin, mais il y en a partout et on a tendance à en consommer trop. J’ai dit adieu à mes abonnements à des revues et journaux papier. Je suis arrivée à l’ère moderne en choisissant de recevoir mes relevés bancaires et factures de façon électronique. J’ai terminé la journée en faisant l’acquisition d’un chic mouchoir lavable et en achetant du papier hygiénique biodégradable, fabriqué de fibres recyclées. J’aurais pu me faire installer un bidet, mais honnêtement, je ne suis pas encore rendue là dans ma démarche. Lol
Jour 8
Faire le compte rendu
Le zéro déchet est un beau projet, mais il est exigeant au niveau des habitudes de vie. J’ai toutefois remarqué que je consomme moins et surtout, que je consomme mieux! Je mange mieux, car je cuisine davantage et je peux choisir les ingrédients de mes recettes.
J’ai aussi constaté qu’à chaque fois que je mentionnais le concept à mon entourage ou à des commerçants, je piquais leur curiosité. Aussi, ils manifestaient un certain intérêt à s’impliquer un peu dans la lutte contre les déchets. Adopter le zéro déchet, c'est bien, mais le répandre, c'est encore mieux.
Je profite finalement de l’occasion pour t’inviter à participer à la première édition du Festival Zéro Déchet de Montréal, qui aura lieu le 14 et 15 octobre au Marché Bonsecours! De plus, n'hésite pas à consulter l'article Vivre plus avec moins par Karine Roy.