Les plus belles découvertes et aventures ne me sont jamais arrivées à l’aide d’un plan ou d’une suggestion Yelp. Let’s be real. Quand t’es à New York, le meilleur conseil pour égayer ta journée c’est… GET IN TROUBLE!
Après deux ans à vivre au cœur de Harlem, à partager ma ride de métro quotidienne avec des street dancers et des itinérants, à marcher et parler au rythme infernal de cette ville – si tu veux survivre, don’t fight the feeling.
C’est ce qui m’est arrivé en pleine matinée de semaine, avec 23 courriels en attente de réponse, mon cerveau en mode « let’s freak out for nothing » et ce feeling d’être déjà overwhelmed avant même d’avoir mis le pied dehors. Oui, Casual Wednesday, disons.
Comme sûrement plusieurs d’entre vous (ou pas), méditer est toujours pour moi un bon moyen de remettre les pendules à l’heure et at least, carry on for the day. Avec ce début de journée comme une brique dans la face, je me dis qu'il faudrait que je trouve un parc où relaxer pour une minute, un petit endroit vert, sans trop de populace pour déconnecter.
"...méditer est toujours pour moi un bon moyen de remettre les pendules à l’heure et at least, carry on for the day."
Évidement, quand tu dis « parc à New-York », y’en a toujours juste un qui pop-up, toujours le même, le gros gros parc là…le nom m’échappe. Bref, je ne voulais pas aller là-bas, même si j’habite à 11 rues du dit parc, pour l’unique raison que j’avais envie de trouver MON parc.
Oui, j'avais envie de découvrir un nouvel endroit, de laisser l’univers m’envoyer un temple de verdure et de ciment où me recueillir.
"...quand tu dis « parc à New-York », y’en a toujours juste un qui pop-up..."
Je marche sur la 125ème coin Lenox – si t’as déjà été à Harlem, tu sais que marcher sur cette rue c’est comme être dans un carnaval 24 heures sur 24.
On veut me vendre des lunettes 100% faites à Harlem qui viennent de Chine, on veut m’enrôler dans une œuvre de charité pour l’église du coin, on me pousse, on me frôle, on me demande mon nom précédé de sons bizarres ayant pour but d’attirer mon attention: ma patience commence à s’envoler en fumer comme le joint qu’on vient de m’offrir.
"...marcher sur cette rue c’est comme être dans un carnaval 24 heures sur 24."
Je traverse le coin, je ne sais pas où je vais, mais je sais que je dois continuer à marcher - après tout, t’es à New York, juste marcher est une aventure en soi.
Au coin de la 125ème et 5th Ave, je tourne la tête et vois à ma droite une vue de rêve se dessiner : une grande montagne entourée d’arbres.
Hein !? En plein Harlem, une montagne? Oui, oui.
Mon oasis de paix enfin révélée, j’y marche tout droit d’un pas zéro élégant, trop excitée de m’assoir enfin. Des enfants sautent joyeusement sur les structures, des papis et mamies jouent aux échecs en écoutant du bon vieux Funk et tout semble paisible et beau pour un moment.
Je vois l’entrée de la montagne, qui avec ses gigantesques pierres, ressemble presqu’à une tour médiévale.
Marcus Garvey Park vole mon coeur en un instant.
Je t’épargne les heures de proses et métaphores que je pourrais continuer à écrire sur ce beau moment de paix vécu dans Mad City. One thing, quand tu montes tout en haut, il y a un très grand arbre. Je sais, j’abuse avec les arbres, mais montes, vas voir. On dirait un parapluie naturel fait juste pour te protéger du bruit et de l’insanité de la ville.
T’es à New York, mais pour une seconde t’es entre deux mondes.
Tout ça pour te dire – Les choses arrivent quand tu sors du droit chemin. No offense, Jésus.
Si tu passes dans le coin, viens voir ce que tu peux trouver Uptown. D’ici là, continues de te perdre dans tes quartiers favoris ou inconnus, comme moi dans mon Harlem d’amour - that's how magical moments are born and gifted to you.